Lancement du postmaster “Moving Frontiers”

A La Commune – Centre dramatique national
Petite salle
2 rue Édouard Poisson
93 300 Aubervilliers
Métro ligne 7, arrêt Aubervilliers-Pantin-Quatre Chemins

Équipe artistique et théorique : Sylvie Blocher, Antoine Idier, Geoffroy de Lagasnerie

Avec la participation de Cécile Bourne-Farrell, Marilyn Douala Manga Bell, Hervé Yamguen et Hervé Youmbi.

Un projet de l’ENSAPC avec le soutien du Ministère de la culture et de la communication (France), de la société BIC, de l’Institut Français du Cameroun à Douala et de la Cité internationale des arts (France)

En partenariat avec la Triennale SUD 2017 et Doual’art (Cameroun), en collaboration avec l’Institut des beaux-arts de l’Université de Douala à Nkongsamba. (Cameroun) et avec l’aide logistique du Cercle Kapsiki. (Cameroun)

Initiée par l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy en partenariat avec la Triennale SUD 2017 et le centre d’art Doual’art (Cameroun), « Moving frontiers – Do and undo / Faire et défaire » est une plateforme expérimentale de recherche artistique, mobile et ouverte, qui se propose d’interroger les frontières et les territoires mais aussi de faire place aux problématiques contemporaines sur l’Afrique, la migration, la question coloniale et postcoloniale. Ce dispositif est conçu par Sylvie Blocher, Antoine Idier et Geoffroy de Lagasnerie.

Le projet de « Moving frontiers – Do and undo / Faire et défaire » est de produire des imaginaires qui éprouvent pratiquement et théoriquement toutes les frontières que nous rencontrons quotidiennement et avec lesquelles nous devons tous composer, à l’intérieur de nos pratiques, mais surtout entre nos pratiques. Il s’agit ainsi de constituer un lieu de création radical destiné à interroger notre présent.

Sept artistes et théoriciens internationaux émergents ont été sélectionnés. L’équipe de « Moving frontiers – Do and undo / Faire et défaire » sera composée de :

Soufiane Ababri, né en 1985 à Tanger. Diplômé de l’École nationale des arts décoratifs de Paris, il a déjà participé à de multiples expositions, par exemple au MAC/VAL à Vitry-sur-Seine, à l’Institut Français d’Amsterdam ou encore à Bétonsalon à Paris. Son travail découle d’une « autobiographique de groupe », au sens où l’artiste observe une décontraction identitaire au profit de l’écriture d’une histoire commune, s’appuyant sur le Maghreb, l’Afrique, l’homosexualité, le post-colonialisme, etc.

Alfredo Coloma, né à La Havane, Cuba en 1984. Nationalisé bolivien, il est diplômé de l’Université Catholique Bolivienne, de l’Université Paris VIII et de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles. Il vit et travaille entre la France et la Bolivie. Sa pratique artistique « s’exerce par un geste un peu borné de reprise, comme on parle de reprendre le travail, mais aussi comme on parle de repriser des chaussettes. Il s’agit, dans les deux cas, de faire l’économie de quelque chose, c’est-à- dire de se saisir de fonctions dont nous sommes trop communément dépossédés. » (Nicolas Giraud)

Badr El-Hammami, né en 1979 au Maroc. Il a fait ses études à Bordeaux et à Valence, et vit et travaille à Marseille. Il expérimente de façon poétique le concept de frontière et questionne cette notion arbitraire sans laquelle l’étranger ne serait pas. Son statut d’étranger en France lui permet une lecture paradoxale des cartes et des territoires. Car lorsque Badr El Hammami regarde une carte, il ne voit pas « des pays juxtaposés, ni des formes », mais « un réseau de lignes, une forme rhizomique qui connecte tous les territoires ».

Jean-David Nkot, né en 1989 à Douala, où il vit et travaille. Il a obtenu une licence en dessin et peinture à l’Institut des beaux-arts de Foumban. Il structure sa démarche plastique autour de l’impact de la violence, de l’indifférence et de la passivité de la communauté internationale et des gouvernements sur la situation des victimes dans le monde mais en particulier en Afrique.

Felix Toro, né au Brésil en 1989. Felix White Toro est un éducateur qui mène des projets de recherche curatoriaux. Il est diplômé de l’Université de São Paulo (USP) et est fortement influencé par le célèbre éducateur brésilien Paulo Freire. L’éducation nourrit sa pensée sur l’art et vice-versa, son travail se déploie autour des relations entre art et éducation, commissariat d’exposition et public. Il a travaillé au Musée d’art moderne de Bahia, en particulier autour du projet de « Museum-School » , avec la troisième biennale de Bahia et l’Institut Goethe de Salvador.

Caroline Trucco, née en 1987 à Nice. Remarquée au Salon de Montrouge en 2015, Caroline Trucco est diplômée de l’Ecole Supérieure d’arts plastiques de Monaco en 2013. Vivant et travaillant à Nice, elle a bénéficié, par le biais du MPA Alumni, d’une bourse de recherche en Muséographie et patrimoine immatériel africain et études postcoloniales. Son travail se déploie à l’intersection de questions ethnographiques, sociales, postcoloniales, poétiques et visuelles. Imprégnée de la poétique de la relation, l’artiste nourrit ses réflexions sur l’exotisme, l’exil, la déterritorialisation et l’errance.

Hua Yang, née en Chine. Hua Yang vit depuis une dizaine d’années entre la France et la Chine. Ces expériences de vie, interculturelles, ont beaucoup nourri ses créations. À travers ses peintures, performances, sons et vidéos, elle pense et interagir avec le monde qui l’entoure. Les créations de Hua ont été exposées au Centre Pompidou, à la Conciergerie, au Crédac, à la Fondation d’Art Kadist et à la Cité internationale des arts à Paris.
Ces sept participants seront à Paris, à l’occasion du lancement officiel de « Moving frontiers – Do and undo / Faire et défaire » à La Commune – Centre dramatique national à Aubervilliers*, les 31 mai, 1er et 2 juin 2017. Une conférence publique libre d’accès aura lieu le 1er juin, de 14h à 21h, à La Commune. Cette conférence réunira des interventions de Michel Agier (anthropologue), Sylvie Blocher (artiste), Cécile Bourne-Farrell (curatrice), Manuel Domergue (historien), Marilyn Douala Manga Bell (directrice de Doual’art et du SUD2017), Clémentine Deliss (curatrice et historienne), Zanele Muholi (activiste visuelle) Laurence Prat (artiste), Marcelo Rezende (curateur), Abdellah Taïa (écrivain), Françoise Vergès (politologue).