JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE – PARC DE LA MAISON D’ANNE ET GÉRARD PHILIPE

Shumeng Li, Concerto pour parcelle, 2021
Shumeng Li, Concerto pour parcelle, 2021

Dans le cadre de la programmation mise en place par la Ville de Cergy pour les Journées Européennes du Patrimoine des 18 et 19 septembre 2021, les étudiant·e·s et jeunes diplômé·e·s de l’Ecole nationale supérieure d’arts de Paris Cergy (ENSAPC) – Manon Laurent, Sinae Lee, Rudy Levassor, Katia Louis, Shumeng Li, Arthur Motais de Narbonne – ont été invité·e·s à investir le Parc de la Maison d’Anne et Gérard Philipe. Acquise par l’icône du théâtre et du cinéma français de l’après-guerre, et l’écrivaine en 1954, la demeure bourgeoise en pierre de taille, a été bâtie dans la seconde moitié du XIXe au sein d’un parc arboré de 5 hectares. Pensées spécifiquement pour ce cadre de verdure au bord de l’Oise et à proximité de l’Axe majeur de Dani Karavan, les œuvres et performances des étudiant·e·s explorent les liens entre nature et artifice ainsi que l’histoire du lieu.

Rudy Levassor, diplômé DNSEP de 2021
Vivisections

Vivisections est un ensemble de modules sculpturaux qui mêlent du bois industriel et des branches provenant des élagages de la ville de Cergy. Jouant du contraste entre les deux matériaux usinés et naturels, les pièces réemploient une matière obsolète, qui, en regard des arbres du parc de la Maison Anne et Gérard Philipe, crée un trouble visuel. A l’intersection entre art, design et architecture, ces modules aux dimensions variables servent autant à ponctuer l’espace pour suggérer une déambulation qu’à fournir des assises au visiteurs et des abris aux oiseaux.

 

Manon Laurent, diplômée DNSEP de 2021
Une hirondelle ne fait pas le printemps

Une hirondelle ne fait pas le printemps est une sculpture conçue en résonance avec l’atmosphère poétique et bucolique du parc de la Maison d’Anne et Gérard Philipe et avec ses habitants : les oiseaux. Une structure en métal semblable à la végétation environnante regroupe à ses extrémités plusieurs espèces de graines de fleurs présentes sur le site et ses alentours. En semant aléatoirement les graines au sein du jardin et au-delà, les oiseaux activent l’installation et en deviennent acteurs. Ils révèlent ainsi leur rôle essentiel au sein de la biodiversité.

 

Shumeng Li, étudiante en 3ème année
Étude pour cordes

Étude pour cordes est une performance qui met en scène les balbutiements d’un apprentissage musical. Improvisée in situ avec la guitare, la mandoline, le pipa et le zhongruan, elle fait résonner au sein du parc de la Maison d’Anne et Gérard Philipe des mélodies inspirées par la nature environnante en utilisant les objets trouvés au parc. Mettant en jeu de nouveaux gestes et des sons inattendus, la performance interroge l’apprentissage comme acte d’exploration de soi, des autres et de l’environnement qui nous entoure, un saut vers l’inconnu. La performance aura lieu à 16h et à 18h le 18 et le 19 septembre.

 

Arthur Motais de Narbonne, étudiant en 4ème année
Popcorn 

Popcorn est une installation où des paquets de popcorn font face à des plants de maïs « gemmes de cristal », variété aux origines mystérieuses plantée cet été par l’association Les Incroyables Comestibles, en collaboration avec l’artiste. La notion de “spectacle” – en tant qu’événement à la fois fascinant et aliénant – est au centre de la proposition et interroge sur les rôles de celles·ceux qui agissent et celles·ceux qui regardent.

 

Sinae Lee, diplômée DNSEP de 2021
Plusieurs ciels de 16h

Présentée dans l’ancienne serre du jardin, l’installation Plusieurs ciels de 16h réunit des photographies du ciel de Paris prises par l’artiste et des photographies – prises par sa famille à la même heure – du ciel de Séoul. En se faisant rejoindre ces “deux” ciels qu’une importante distance spatiale et temporelle sépare, l’installation matérialise l’éloignement et la nostalgie de l’artiste vis-à-vis de son pays d’origine.

 

Katia Louis, étudiante en 2ème année
Dans les draps

“Et j’ai imaginé les meubles imaginaires s’échapper par les grandes ouvertures

Laissant sur leurs passages les linges de maison

Les arbres rattrapaient ces draps

Et puis au milieu des draps

Se dessinaient les images que je collecte depuis que je vis à Cergy.

À travers ces linges suspendus et les peintures qui y sont cousues, l’intimité de ces lieux se mêle à la mienne.”