Entretenir
Faire feu de tout bois
L'oreille en coin
La fabrique
La mémoire du lion : pratiquer l'histoire (anti)coloniale par la photographie
La photographie infamante
Mises en œuvres-dessins-peintures
Pratiques algorithmiques
Pro bono
Pump up the volume
Rendez-vous particuliers : focus dessin
Studio cinema : théories et pratiques du cinéma
Thinking in images
ENTRETENIR
Claudia Triozzi
En partenariat avec le Festival d’Automne à Paris, Points Communs, Nouvelle scène nationale Cergy-Pontoise / Val d’Oise, Anis Gras – le lieu de l’Autre, le Centre National de la Danse.
« L’entretenir » entendu comme continuum d’expériences qui entend soutenir le changement, l’enthousiasme et pouvoir partager à nouveau ce que nous avons initié l’année dernière (le spectacle « La Miette » au Point Ephémère). « Entretenir » dans le sens de partager, de reprendre en main, ne pas oublier et, ne pas en faire un produit de consommation, mais un devenir de cette expérience. Dans ce sens nous revenons sur ce terrain pour rejouer cette expérience. Se nourrir d’allers-retours au sein de cet atelier qui s’appelle « Entretenir ». Ne pas éteindre et ouvrir l’invitation à trois terrains qui seront des plateaux de spectacle. À la fin de chaque période, nous rendrons publique notre façon « d’entretenir » le plateau. Pourquoi ? Pour être dans cet espace qui est la scène que nous devons repenser plus proche de nous et de notre actualité et de notre vie. Le voir comme espace possible et disponible avec ses outils et sa dimension atemporelle. Un espace de l’oubli par le faire. J’aime penser l’espace de la scène dans une évolution qui le rendrait plus accessible et pas toujours déterminé par des temps de création préétablis et hiérarchisés ou comme des temps d’un d’accomplissement ou d’une professionnalisation d’une pratique. Entretenir, accepter ce mouvement et ses répétitions, ses touches changeantes. Entretenir nos gestes, être dans cette logique de ne pas consommer.
FAIRE FEU DE TOUT BOIS
Laure Limongi
S’adonner à l’écriture, quelle qu’elle soit et d’où que l’on vienne. Apprendre à s’emparer du moindre prétexte, du moindre détail pour amorcer un texte. Ainsi, gagner en assurance face à l’écrit. Rien de plus simple qu’écrire, après tout, il s’agit d’utiliser la langue qu’on parle, tous les jours ; donc en réalité, rien de plus intimidant, parfois, de la tirer de cette gangue quotidienne pour la transformer en matière créative, malléable, personnelle… C’est affaire de pratique et de familiarité. C’est ce que nous allons développer au sein de cet atelier pendant lequel, à travers des consignes données d’une séance à la suivante, on avancera pas à pas dans la pratique de l’écriture.
L’OREILLE EN COIN
Eric Maillet
En collaboration avec l’atelier son.
En partenariat avec l’Institut du Monde Arabe (Paris) et le Centre International de la Poésie (Marseille).
Même si ce studio reprend le titre d’une mythique émission de France Inter, il ne sera pas (forcément) question de radiophonie ; par contre d’oreille oui, et de coin d’une pièce, d’une table, du cerveau, glissé dans un interstice ou tout autre coin imaginable. Il s’agira de travailler sur des projets personnels ou de groupe incluant du son, plutôt parlé, associé ou non à de l’objet et du pictural.
LA FABRIQUE
Laure Limongi
En partenariat avec l’Université de Cergy-Pontoise et l’Université Paris 8.
Avec la participation de Sorj Chalandon, Camille Reynaud, Benoît Laureau, Jean-Max Colard.
Progresser dans la maîtrise de l’écriture créative à travers des exercices ponctuels pouvant permettre d’explorer de nouvelles facettes de sa pratique. Cerner ses champs d’intérêt littéraires. Persévérer dans la dynamique de l’écriture. Le contenu de l’atelier se construira en fonction des personnalités présentes et de leurs aspirations. Écriture individuelle puis partage des textes (dynamique collective) mais aussi retours individuels. (Les séances alterneront ainsi des moments collectifs et de travail individuel.)
LA MÉMOIRE DU LION : PRATIQUER L’HISTOIRE (ANTI)COLONIALE PAR LA PHOTOGRAPHIE
Nicola Lo Calzo
En partenariat avec le Mémorial Acte
En collaboration avec l’atelier photographie, atelier sérigraphie et impression numérique, atelier édition
Avec la participation de Chantal Regnault, Karl Joseph, Jane Evelyn Atwood, Damarice Amao, Dénétem Touam Bona
Ainsi dit un proverbe africain : « tant que les lions n’auront pas leurs historiens, les histoires de chasse tourneront tou- jours à la gloire des chasseurs ». Ce studio se propose d’aborder les nouveaux usages de la photographie (documentaire) pour appréhender les récits officiels et collectifs autant que les pratiques élaborées par les descendants des peuples colonisés et les groupes subalternes à l’encontre de l’expérience coloniale, de la violence et de l’oppression. Le projet photographique CHAM, sur les mémoires de l’esclavage coloniale, de ses résistances et abolitions devient l’une des études de cas à partir desquelles nous allons développer plusieurs axes de réflexions ainsi que les bases d’une pratique photographique située et critique. À partir d’une introduction à l’histoire sociale de la photographie, les formes dissidentes, la posture queer, les marronnages photographiques, nous allons questionner la place et le rôle que la photographie, dans son articulation aux sciences humaines, telle l’histoire sociale de l’art et la littérature, peut jouer comme double instrument d’investigation (de ces patrimoines), et de restitution. De quelle manière la photographie peut- elle nous éclairer sur la mémoire d’une communauté, autant que sur les relations de pouvoir dans lesquelles cette mémoire s’inscrit et opère ? Est-ce que la photographie, redevable d’un lourd passé au service des pouvoirs, peut-elle encore (re)produire un savoir critique et situé sur le monde ?
LA PHOTOGRAPHIE INFAMANTE
Renaud Auguste-Dormeuil
La peinture infamante est une pratique picturale du XVe siècle de l’Italie du Nord qui consistait à peindre de manière bien visible sur les murs des bâtiments publics des « images infamantes » de condamnés par contumace. Ces condamnés étaient également facilement identifiables grâce à des inscriptions (tituli) peintes en lettres bien visibles. À travers la visite d’expositions ou de lieux non muséaux en relation directe (ou pas) avec le champ de l’art contemporain, le studio est une invitation à réfléchir à la possibilité de construire aujourd’hui des images absentes ou mentales.
MISES EN ŒUVRES – DESSINS, PEINTURES
Carole Benzaken, Eric Dalbis.
Sous la forme de suivi des travaux, de présentations, d’entretiens collectifs et individuels, d’invitations de personnalités, le studio a pour objet de fournir : une aide à l’élaboration des moyens plastiques à l’analyse, à la réflexion, à la pertinence des choix techniques et des références, à la cohérence et aux conditions de présentation. L’objectif est d’aider l’étudiant-e à la réalisation, à la mise en œuvre de sa pratique artistique, au développement de son projet pictural ; de définir les spécificités de sa pratique dans une approche plurielle des contenus, des moyens et des techniques, des contextes.
PRATIQUES ALGORITHMIQUES : FANZINES – WEB TO PRINT
Jeff Guess
En collaboration avec l’atelier édition
Cette année, le studio Pratiques Algorithmiques se concentrera sur le web to print. Nous proposons de réaliser des fanzines et autres publications non pas avec la suite Adobe mais avec des outils que nous allons créer nous-mêmes en utilisant les standards du web libre (HTML5, CSS3 et JavaScript). Dans un premier temps, le cours s’organisera autour d’une initiation à ces outils et langages du web libres. Nous découvrirons l’éditeur de code, Visual Studio Code, à l’intérieur duquel nous apprendrons le HTML5 et le CSS3 pour structurer et mettre en forme nos textes et autres contenus. Nous apprendrons aussi quelques bases pour coder en JavaScript (et/ou P5) qui nous donneront la possibilité d’automatiser la forme de nos contenus. Avant de travailler sur les publications, nous ferons des sites web simples. Ensuite, nous nous servirons de ces standards et de la bibliothèque open source Paged.js pour réaliser nos propres outils de microédition papier qui mettront automatiquement en page nos publications. Des artistes ayants des pratiques liées au web to print seront invité-e-s pour présenter leurs œuvres, projets et leurs méthodes de travail.
PRO BONO
Renaud Auguste-Dormeuil
À partir de la découverte et du visionnage de films ou de documentaires, de discussions et d’échanges sur la pratique en cours des étudiant-e-s participant au studio. Recherche, suivi et développement d’une pratique singulière de fabrication d’images (photographique et autres).
PUMP UP THE VOLUME
David Douard
En collaboration avec l’atelier bois et métal et l’atelier sérigraphie et impression numérique
Le studio Pump Up regroupe des étudiant.e.s engagé.e.s dans une pratique de volume, de sculpture ou d’installation. Il s’organise autour des projets indi- viduels des étudiant.e.s et en questionne les enjeux. Le suivi de la production des projets validés se fait en lien avec l’Atelier Volume. Il est d’autre part accompagné d’un questionnement autour du statut de ces pratiques aujourd’hui. Le studio accompagne le développement des projets des étudiant.e.s de façon « sur-mesure », cherchant à les pousser dans leurs pratiques, au-delà des frontières entre les médiums. Le suivi des projets se fait en lien avec les ateliers techniques.
RENDEZ-VOUS PARTICULIERS – FOCUS DESSIN
Jean-Luc Verna
Sculpteur, chorégraphe, danseur pour Gisèle Vienne et d’autres, scénographe, comédien de théâtre et actrice des vidéos de Brice Dellsperger, créateur de bijoux, chanteur de rock et de pop, photographe et modèle photo, queer before queer was queer, je suis un artiste pluridisciplinaire et polymorphe. Si le dessin est ma colonne vertébrale, j’explore une inflorescence de médiums et j’accompagne, conseille, motive et aide toutes et tous celleux qui le désire.Organisés tout au long de l’année, les rendez-vous avec les étudiant-e-s porteront sur toute une diversité de pratiques et médiums. Lors d’une semaine en fin de 1er et de 2e semestre, les rendez-vous se focaliseront sur la production dessinée des étudiant-e-s, dans leurs formes les plus personnelles, libres et étendues.
STUDIO CINÉMA (THÉORIES ET PRATIQUES DU CINÉMA)
Vincent Gérard
En collaboration avec Laure Limongi, l’atelier vidéo, l’atelier son, l’atelier photographie.
En partenariat avec Perspective Films (Paris), Navire Argo (laboratoire, Épinay), Re:Voir (éditeur, ressource pour matériel analogique, Paris), Studio du Fresnoy (Tourcoing), Polygone Étoilé (Marseille), cinémas : Grand Action, Archipel et Entrepôt (Paris), Festival Arte Mare (Bastia).
Le Studio Cinéma a pour vocation de définir ce que peut être aujourd’hui un projet artistique en cinéma qui, sans avoir le désir ou l’illusion de se substituer à une école professionnelle de cinéma – dont elle n’a ni les moyens ni les finalités – ne méconnaît pas pour autant les réalités (et les virtualités) économiques ou techniques de ce médium. Dans ce lieu de confrontation et d’hybridation des langages plastiques que représente une école d’art, il s’agit d’interroger la machine-cinéma et ses avatars numériques en la faisant tourner selon un autre régime de fiction et de représentation du réel. Remarque : les films et vidéos qui sont produits au sein du Studio Cinéma ne sont soumis à aucune restriction de formes ou de genres.
THINKING IN IMAGES
Veronique Joumard, Judith Perron
En collaboration avec l’atelier édition.
En partenariat avec le Credac, Bords de l’Oise, le Palais de Tokyo, le Centre National de la Danse, la Villa Savoye, les jardins Albert Kahn.
Le studio Thinking in images est une réflexion pratique autour du dessin, du langage et des images mentales. Des phrases sont données comme stimuli au dessin. Elles peuvent provenir de l’actualité, de la littérature, etc. Les dessins seront aussi variés que les participant-e-s. Ils peuvent être réalisés au crayon, au stylo, en couleur, de petite ou grande tailles, avec différents papiers ou sur écran. Ils font appel à l’imaginaire de chacun-e, à sa perception, à son histoire. Les étudiant-e-s peuvent alors voir les diverses interprétations d’une même phrase, à l’image d’une partition pouvant être jouée différemment. Les dessins sont réalisés rapidement (entre 30 secondes et 5 minutes), selon un tempo défini par avance. La rapidité permet plus facilement de lier au dessin : la pensée, le langage et l’image, et de relier naturellement les deux hémisphères du cerveau, le gauche « verbal », et le droit « visio-spatial ». Lors d’une pause, ils sont tous présentés de façon simple. On y abordera différentes formes de dessins, le storyboard, le dessin partagé, le modèle vivant, le dessin de presse etc… En fin d’année, une publication sera réalisée en collaboration avec l’atelier édition.