Performance de Nathanaël Ruiz de Infante au Studio 5, © Mikhail Malt
Travaux de jeunes artistes de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy
En prenant pour point de départ le contexte des images projetées et du cinéma expérimental, les étudiants de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy (ENSAPC) ont développé des réflexions, des lignes de recherches, des propositions plastiques ou musicales, en lien avec d’autres médiums tels que la poésie, la musique improvisée, la programmation musicale ou l’installation.
Ces œuvres ont été produites dans le cadre d’un projet développé tout au long de l’année 2018-2019 par le département de la pédagogie de l’Ircam avec des étudiants de l’ENSAPC dans le cadre d’un atelier de recherche et de création piloté par les artistes-enseignants Yann Beauvais et Jérôme Combier sur le thème images en mouvement et expériences sonores. Les artistes ont bénéficié du suivi et des conseils de Grégoire Lorieux réalisateur en informatique musicale chargé de l’enseignement à l’Ircam.
La restitution de leur travail prend la forme d’une exposition en deux temps : à l’Ircam le 21 mai, ainsi qu’à la galerie gb agency du 22 au 25 mai.
Programme de la soirée
Le 21 mai à partir de 19h | Ircam, 1 Place Igor Stravinsky, 75004 Paris
19h30 et 20h30 | Studio 5
Lacrymal
De Nathanaël Ruiz de Infante
Performance – 25 minutes
Lacrymal est une performance s’intégrant dans un dispositif sonore et vidéo. S’inspirant de mythes, d’expériences personnelles et d’éléments de l’actualité, l’aventure se déroule dans « le centre des essais lacrymaux ».
En continu | Studio 6
Ea
de Charline Corcessin et David Herguedas
Installation
Dans un espace évoquant le quotidien, une brèche est ouverte afin de rapprocher deux environnements antagonistes, celui des océans et du domestique. Bousculer notre rapport au quotidien et rendre compte grâce au sonore de la complexité d’un monde interconnecté où la communication n’est plus le propre de l’homme et où l’action la plus banale et le changement le plus minime interagissent.
L’élaboration de cette œuvre s’appuie sur des recherches menées par Lucia Di Lorio de l’institut Chorus, Frédéric Bertucci du Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe) de Moorea (Polynésie française), le Laboratoire de morphologie fonctionnelle et évolutive de l’Université de Liège, Dorian Cazaux de l’IMT Atlantique et de CominLabs et par Olivier Adam professeur à l’institut Jean Le Rond d’Alembert (Sorbonne Université/CNRS) dans l’équipe Lutherie acoustique musique.
En continu | Salle Shannon
En réserve
de Maeva Sanz
Vidéo – 8 minutes
Les trois personnages de cette vidéo sont filmés séparément. Réunis, ils essayent de converser. Le spectateur est invité à devenir la quatrième personne de cet ensemble.
Suite de l’exposition… à la galerie gb agency
Du 22 au 25 mai, de 11h à 19h | 18 rue des Quatre-Fils, 75003 Paris
Plante
De Baptiste Delfarguiel et Siloé Hermile
Installation
Le projet Plante est un prototype d’installation poétique visant à renverser le paradigme qui régit les relations du couple conceptuel « Nature/Culture ». Alors que l’on admet facilement que la nature devient culture après l’intervention de l’être humain, que se passe-t-il lorsque l’on inverse les rôles ? Le bois, élément naturel qui devient culture quand on s’en sert pour fabriquer un instrument de musique est réinvesti par la nature qui sort de son rôle d’objet pour devenir l’acteur de la musique, le musicien. L’installation consiste en deux guitares, une à l’horizontale et l’autre à la verticale, dans lesquelles ont été insérées des plantes à l’état de graine ou de bulbe. En poussant, ces plantes se sont appropriées l’instrument jusqu’à en « jouer » en produisant des sons sous l’action de la croissance de leur racine et de la détérioration du bois. Les sons sont captés par deux micros piezo collés à la table harmonique de la guitare et reliés à un enregistreur branché sur secteur qui collecte, en permanence, des données auditives essentielles pour rendre compte du dynamisme du monde végétal.
Vague à l’âme
De Sinae Lee et Paul-Alexis Leveugle
Installation – 8 minutes
Vague à l’âme est une expérience auditive et sensitive prenant racine dans les mouvements de houle. L’eau va et vient, descend et remonte, pour finir sa course contre les rochers épineux ou le sable doux. Le spectateur est invité à plonger au milieu de ces cônes et lumières.
Quoted with distance (inside the white cube, ideology of the space)
De Iris Fabre
Pièce sonore – 15 minutes
Cette installation propose une réflexion sur l’espace d’exposition et son spectateur, d’après les essais de Brian O’Doherty parus dans Inside the White Cube : The Ideology of the Gallery Space.
Frontière : Largo
경계의 선율
De Jun Kim, Yeseul Eom et Zi-Seon Im
Performance – 15 minutes
Frontière : Largo est une performance. Elle propose une relation au langage morse et traite d’un son qui serait l’exploration de la frontière entre la vie et la mort. Trois manières, trois médiums abordent ces sujets : le dessin numérique, la danse et le son, chacun prenant appui sur les règles du morse dont la fonction serait ainsi de les intégrer les uns aux autres, les unir comme dans un nouveau langage, ni phonétique, ni tout à fait sonore…
En réserve
de Maeva Sanz
Vidéo – 8 minutes
Les trois personnages de cette vidéo sont filmés séparément. Réunis, ils essayent de converser. Le spectateur est invité à devenir la quatrième personne de cet ensemble.
