Ygrec

ÉCRANS CRÉOLES

Nuit Blanche 2025
7 juin 2025
De 19h à 00h

Centre d'art Ygrec-ENSAPC
Horaires : du mercredi au samedi,
14h à 19h
29 rue Henri Barbusse
93300 Aubervilliers

Nicola Lo Calzo, Acupe, Brésil, Série Nego Fugido – Kam

ÉCRANS CRÉOLES

Nuit Blanche 2025 au Centre d’art Ygrec – ENSAPC
Le samedi 7 juin de 19h à 00h

Le Centre d’art Ygrec – ENSAPC propose une Nuit de projection de films et vidéos d’artistes et d’étudiants et étudiantes dans le cadre de la Nuit Blanche 2025 et de l’exposition Nego Fugido, mémoires quilombolas de Nicola Lo Calzo.

« La créolisation, c’est un métissage d’arts, ou de langages qui produit de l’inattendu. C’est une façon de se transformer de façon continue sans se perdre. C’est un espace où la dispersion permet de se rassembler, où les chocs de culture, la disharmonie, le désordre, l’interférence deviennent créateurs. C’est la création d’une culture ouverte et inextricable, qui bouscule l’uniformisation par les grandes centrales médiatiques et artistiques[1]. » – Edouard Glissant

 

Dans le cadre de l’exposition de Nicola Lo Calzo Nego Fugido, mémoires quilombolas, le Centre d’art Ygrec – ENSAPC situé à Aubervilliers (93) propose une nuit de projection autour des enjeux de mémoires post-coloniales dans un monde en constant métissage. Écrans créoles rassemble des vidéos d’artistes et d’étudiants et étudiantes de l’ENSAPC interrogeant notre passé colonial, notre rapport aux autres, à la mémoire et notre manière d’être ensemble. Cette nuit de projection s’imagine comme un instant collectif et convivial.

Public : Jeunes et adultes
Événement soutenu par la Métropole du Grand Paris.

 

À propos de l’exposition Nego Fugido, mémoires quilombolas

L’exposition de Nicola Lo Calzo Nego Fugido, mémoires quilombolas, en collaboration avec l’Associação Cultural Nego Fugido, invite à une immersion sur la réaffirmation de la liberté. Le Nego Fugido est une pratique performative qui a lieu au sein de la communauté quilombola* d’Acupe, au Brésil. Elle remet en scène la déshumanisation de l’esclavage et la lutte des esclavise.és pour leur émancipation. La performance cherche à produire un récit souverain sur soi-même et à offrir un autre regard sur le passé colonial qui réverbère encore aujourd’hui. De plus, elle met en avant une réflexion collective faite par la communauté, en harmonie avec son environnement et son esprit, sur la préservation et la transmission de l’identité et de la mémoire des afrodescendants.

À travers des strates visuelles et historiques, le public suit le fil rouge, de Exu, conducteur des éléments essentiels de l‘exposition. Figure complexe des cultes afro-brésiliens, Exu est associé au nego fugido et se présente comme une personnification du défi, ainsi qu’un intermédiaire entre les dieux et les hommes. Le son, le mouvement, l’archive, la vidéo, la photo sont quelques-uns des médias utilisés par l’artiste-chercheur afin de saisir, sans voyeurisme, toute la complexité de ce Brésil contemporain. Cette série s’inscrit dans un large projet photographique et de recherche, le projet « Kam », debuté en 2010, dans lequel Lo Calzo aborde les mémoires atlantiques de l’esclavage et de ses résistances.

*un « quilombo » désigne une communauté formée par des esclavise.és en fuite dans des régions reculées comme la forêt amazonienne ou le sertão.

Commissariat d’exposition : Ioana Mello
Direction artistique : Guillaume Breton

 

Cette exposition fait partie de la Saison France Brésil 2025 et s’inscrit dans un projet itinérant se déployant dans 3 lieux d’expositions au Brésil, au Festival FotoRio de Rio de Janeiro, à l’Alliance Française de Brasilia et au MAFRO de Bahia.

À l’occasion du Cycle Aimé Césaire organisé par la Ville d’Aubervilliers dans le cadre de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, 10 photographies de Nicola Lo Calzo seront présentées sur des panneaux d’affichage sur l’ensemble du territoire d’Aubervilliers pendant la durée de l’exposition.

[1] Edouard Glissant, extrait de l’entretien accordé au journal « Monde 2 » en 2005, publié le 3 février 2011 sur lemonde.fr