Artificial Intelligence
Conversation
Création et écologie
Double espresso
Kolektiva
Les écrits des femmes artistes
Les yeux fermés
Manières de faire, formes d'énonciations
L'image photographique
Ondæs – Création intermédia France / Argentine
Tirages photographiques
Through a glass, darkly
Trouver le chemin dans chacune des allées qui obliquent
ARTIFICIAL INTELLIGENCE
Jeff Guess and Guillaume Chevillon (ESSEC Metalab) with guest artist Galdric Fleury
Partenaires : ESSEC Metalab for Data, Technology & Society
For this third version of the ARC, Artificial Intelligence, we again propose to bring together students from the ENSAPC and from the ESSEC Business School to reflect together upon recent advances in Artificial Intelligence and to collectively create a video game.
The press is full of promises and fears that new tools such as GPT-4, Bard, Dall.e and Midjourney have finally brought about some form of a general machine intelligence. Despite the wonder we sometimes feel before the ease with which these programs create texts, images, music and code, we can legitimately question this contemporary desire to consider massive statistical models as thinking machines. We plan to explore this situation critically by examining its various political, social, economic and environmental ramifications by creating a video game together.
This year we have the pleasure of inviting the artist Galdric Fleury, who with Antoine Fontaine, is part of the duo fleuryfontaine (https://fleuryfontaine.fr/en/) and whose work is fully centered on these questions. No technical expertise is required but it is definitely useful. We will use Generative AI tools as much as possible to help us with the construction of the video game. We will collectively combine our various individual competencies, whether it be 3D modeling, programming, sound, video, writing, performance, etc. in order to make this ambitious group project. We hope to be able to present the game we develop, as we did the previous years, as an exhibition, a performance or an augmented talk.
CONVERSATION
Jean-Luc Verna
Conversation est un rendez-vous particulier où je serais là pour échanger avec vous, vous écouter, vous conseiller voire vous rassurer sur votre pratique, du dessin en priorité mais aussi étant donné la pluralité de mes propres pratiques artistiques : la représentation en général, la performance, l’incarnation, le placement de la voix, l’éloquence, la corporalité.
CRÉATION & ÉCOLOGIE
Laure Limongi
Enseignantes associées : Nadine Le Rigoleur (bibliothèque), Jagna Ciuchta, Charlotte Charbonnel
En partenariat avec le Prix du roman d’écologie, le Centre Wallonie Bruxelles, l’École nationale supérieure de paysage de Versailles, l’Université de Cergy Pontoise.
Comment la préoccupation écologique informe-t-elle la création ? Quels en sont les impacts sur les formes, les enjeux, au-delà des thèmes ? Comment défendre à l’oral ses choix esthétiques ? En partenariat avec le Prix du roman d’écologie, cet ARC propose une réflexion approfondie autour des questions de création et d’écologie, à travers la rencontre de praticien·nes (auteur·ices et plasticien·nes). Il s’agira aussi d’échafauder une argumentation et d’apprendre à la défendre en public. En effet, la moitié du jury du Prix du roman d’écologie est constitué d’étudiant·es : de l’ENSAPC et de l’École nationale supérieure de paysage de Versailles.
L’autre moitié du jury est composée de professionnel·les du monde de l’écrit et de spécialistes des questions d’écologie.
DOUBLE ESPRESSO
Enseignantes responsables : Carla Adra, Jagna Ciuchta
Invité·es : Anna Meschiari & Philippe Spigolon
Partenaire : Résidence RIGA
DOUBLE ESPRESSO est un ARC en duo : il est dirigé par le duo d’enseignantes Jagna Ciuchta et Carla Adra, les étudiantxs sont invitéxs à travailler en duo, la résidence est accueillie par RIGA, un lieu fondé et dirigé par le duo Anna Meschiari et Philippe Spigolon.
Il s’adresse aux étudiantxs qui souhaitent s’engager dans une collaboration artistique sur un temps concentré, intense et corsé. Chaque duo inscrit travaille ensemble du début à la fin du projet. Il est possible de venir avec un binôme déjà formé, ou de profiter de ce cours pour expérimenter une première collaboration.
LE PROJET SE DÉROULE EN DEUX TEMPS :
— Six séances préparatoires à l’ENSAPC
— Une semaine de résidence à RIGA, lieu de recherche et de création au cœur du Tarn, se terminant par une restitution publique.
KOLEKTIVA
Carole Boulbès, Charlotte Charbonnel, Judith Perron
Pour cette nouvelle version de Kolektiva, on s’efforcera de créer des ponts entre
deux villes éloignées géographiquement et sociologiquement. Un collectif de 5 à 7 étudiant·es séjournera dans une ville, tandis qu’un autre collectif en découvrira une autre, simultanément.
Un « journal sonore » sera échangé chaque soir (fin de journée) afin d’instaurer un contact régulier entre les deux groupes qui partageront leurs enregistrements. Ces échanges à travers le son pourront donner lieu à un texte, à un dessin, une vidéo, une performance, etc… L’approche pourra être sensible, historique, politique. On cherchera à créer des interactions avec les habitant·es, leurs imaginaires, leurs mémoires. Il pourra s’agir de field recording comme de micro trottoir ou de captations de performances, de descriptions de paysages ou de matériaux récoltés par chacun des groupes dans la ville.
LES ÉCRITS DES FEMMES ARTISTES
Carole Boulbès
Les écrits d’artistes se situent à la croisée de plusieurs disciplines : littérature, arts plastiques, histoire de l’art, sociologie de l’art, psychanalyse, esthétique. C’est ce mélange particulier qui en fait une production hors-norme, difficile à saisir, mais riche d’enseignement. De Raoul Hausmann à Andrea Fraser, en passant par Asger Jorn, et Krzysztof Wodiczko, le corpus de textes à découvrir se déploie presque à l’infini…
Les écrits des artistes en disent long sur leur pratique ou bien ils n’en disent rien. Certain·es donnent des conférences, des interviews, d’autres rédigent des notes dans le plus grand secret. À l’auto-analyse, certain·es préfèrent des formules brèves comme les poèmes, les slogans politiques ou les aphorismes. De plus en plus, les écrits d’artistes deviennent objets d’exposition ou synopsis de films. Cette année, on mettra l’accent sur les écrits de femmes artistes dans l’histoire de l’art.
Cet Arc / Séminaire vise à lire ensemble et étudier un corpus d’écrits d’artistes. Certains textes, en rapport ou non avec leurs pratiques artistiques, pourront être proposés par les participant·es. On cherchera surtout à débattre de notions liées à la création, la production et à la recherche (liens entre la théorie et la pratique, modes opératoires, valorisation du travail) dans un esprit critique et constructif.
LES YEUX FERMÉS
Florent Caron Darras, Charlotte Charbonnel, Alejandra Riera
En collaboration avec l’atelier son
Trop habitué·es à voir en même temps que l’on entend, et si nous fermions les yeux pour porter une attention nouvelle au monde ? Et si nous fermions les yeux pour porter attention aux autres sens ? Dans les concepts d’écologie de l’écoute, c’est peut-être l’immatérialité et l’invisibilité de l’onde sonore qui prévaut sur ses propriétés. Le son renseigne autrement que la vue sur l’environnement, en nous faisant accéder au hors-champ, à ce qui est au plus loin de nous, autant qu’en nous renseignant profondément sur ce qui nous est proche.
Que serait l’équivalent de l’écoute profonde pour les sens du toucher, du goût et de l’odorat ? Cet ARC sera une invitation à engager ou poursuivre des expérimentations pour goûter, toucher, sentir et écouter l’art. Une immersion proposée sur trois lundis au second semestre et avec l’intervention d’un spécialiste pour nous guider.
L’IMAGE PHOTOGRAPHIQUE
Renaud Auguste-Dormeuil et Christian Genty
Approfondissement de la recherche personnelle des étudiant·es sur le volet de la production photographique, développement de leur originalité et de leur autonomie en regard d’un corpus visuel existant. Confrontation avec des personnalités du milieu de la photographie.
MANIÈRES DE FAIRE, FORMES D’ÉNONCIATIONS
Alejandra Riera, Nicolas Feodoroff (critique et programmateur de cinéma) + 1 invité·e surprise
Partenaires : CNAP, collection filmique, LE BAL
L’énonciation convoque au moins deux personnes, celle qui adresse son énoncé et celle qui le reçoit, la destinatrice. Comment penser de manière plus approfondie cette relation qui rend « actrice » la personne qui reçoit l’énoncé ? Quelles formes d’énoncés sont pertinents ou nous aident dans des situations d’urgence, de guerre, ou dans ces circonstances où communiquer avec l’autre est une nécessité ? Quelle éthique concerne cette adresse ? Puisque l’énonciation se déploie comme un dispositif de légitimation ou d’interrogation de son propre espace, quelles sont les formes d’énonciation dans vos tentatives filmiques ?
Manières de faire reprend cette année sa ligne de recherche par l’étude des « formes d’énonciation » dans le langage filmique. L’idée est de vous pousser à penser cette question, car cette dernière contient le souci de l’adresse, d’une considération de celui ou celle pour qui, proche ou lointain·e, on fait ce que l’on fait. Ainsi, penser à l’énonciation, au sein d’une pratique filmique ou engageant l’image-mouvement, va nous mener à nous plonger de manière très précise dans à la circonstance à qui déclenche, héberge l’énonciation. Quelles sont les circonstances qui permettent de communiquer, lesquelles moins, et comment les réinventer, ou résister, quand il est difficile voire impossible de communiquer ? La question du point de vue et point d’écoute sera posée : qui parle, au sens large, (la parole étant de fait un mode d’expression parmi d’autres), de qui on parle ou à la place de qui, à qui laisse-t-on la parole et sous quelles conditions ? Comment arrive-t-on à faire de la place pour que d’autres prennent la parole sans que celle-ci leur soit donnée ? Les instances peuvent être humaines ou non-humaines, ce qui ouvre à d’autres « perspectives » et nécessite de mener une forme de décentrement.
ONDÆS – CRÉATION INTERMÉDIA FRANCE/ARGENTINE
Laure Limongi
Enseignants associés : Nicolas Charbonnier, Vincent Gérard
En partenariat avec l’UNA (Buenos Aires), la UNPAZ (Buenos Aires), programme INNOVART
Projet collaboratif entre la France et l’Argentine soutenu par INNOVART (programme qui encourage la structuration de coopérations entre établissements d’enseignement supérieur argentins et français par la mise en oeuvre de projets qui favorisent la créativité, la recherche et l’expérimentation autour de l’art, de l’innovation et des technologies et permettent de générer et renforcer des liens institutionnels, académiques et pédagogiques dans tous les champs d’application de l’innovation artistique et culturelle), Ondæs (mélange de « ondes » en français et « ondas » en espagnol) est un projet intermédia de création littéraire, sonore et audiovisuelle qui s’intéresse aux éléments aquatiques des territoires concernés (océans, fleuves, rivières, bouleversements météorologiques, etc.) dans une démarche écopoétique, écomusicale, écocinématographique avec pour but la création d’une expérience d’écoute et de visionnage singulières et innovantes, respectueuses de l’environnement, ainsi que l’acquisition de savoir-faire professionnalisants. Le projet dure trois ans. Après une première année qui a initié la thématique et les pratiques, une deuxième pendant laquelle les travaux ont été approfondis, cette troisième année marque l’aboutissement du projet et sa mise en valeur. Plusieurs échanges sont prévus avec les enseignant·es et les étudiant·es de la UNA et de la UNPAZ. Toutes les productions finales seront bilingues.
TIRAGES PHOTOGRAPHIQUES
Christian Genty, Vincent Gérard
Enseignant·es/ateliers techniques associé(e·s) : Studio Photo et Studio Cinéma
Invité·es : Julie Laporte – technicienne / tireuse du Laboratoire Anthracite (Neuilly-sur-Marne) ; 1 technicien / tireur du laboratoire Cadre en Seine (Paris) ; Laura Brunellière (artiste / photographe, autrice et éditrice) ; Sonia Voss (autrice, commissaire d’exposition indépendante)
Partenaires : laboratoire Anthracite (Neuilly-sur-Marne) – laboratoire Cadre en Seine (Paris) – YGrec – Le Bal – Rencontres d’Arles 2026 (dont institutions locales, Luma, Ensp)
Tirages photographiques propose de réfléchir, puis de mettre en œuvre trois étapes du travail photographique : 1/ e choix dans les travaux des différent·es étudiant·es participant·es en vue de l’élaboration d’un seul portfolio – avec une étape de conférence et sélection des travaux avec les intervenant·es et le laboratoire partenaire. 2/ Le tirage des photographies choisies dans le laboratoire professionnel sous la supervision des tireuse/tireur, d’un photographe/ tireur et de l’équipe enseignante. 3/ L’édition du portfolio sous la supervision d’une artiste/photographe et éditrice et d’une commissaire d’exposition invité·es.
L’arc « Tirages photographiques » se déroule avec un groupe d’étudiant·es qui pratiquent la photographie. Les séances préparatoires consisteront à partager les démarches individuelles engagées ou naissantes.
THROUGH A GLASS, DARKLY
Enseignantes responsables : Véronique Joumard, Judith Perron
Invitée : Yuliia Kyrychenko
Échange académique entre l’Akademie der Bildenden Künste München et l’École Nationale d’arts de Paris-Cergy. Le projet s’adresse à un médium artistique en particulier, le verre. Il s’agira d’entamer une recherche artistique autour des différentes formes contemporaines du visuel et de l’invisuel. Le projet n’est néanmoins pas réduit à des pratiques spécifiques, tous types de médiums sont possibles s’ils sont en lien avec les questions adressées.
Il s’agira de développer des connaissances et compétences liées à des pratiques expérimentales en lien avec le verre et la mosaïque. Le déplacement a pour objectif de nous permettre d’élargir notre propos sur les pratiques en lien avec le medium du verre. De manière plus globale, il permettra un enrichissement de nos pratiques et de notre point de vue en allant à la rencontre d’autres pratiques artistiques fondées autour de différentes formes contemporaines du visuel et de la transparence.
TROUVER LE CHEMIN DANS CHACUNE DES ALLÉES QUI OBLIQUENT
Enseignant·es responsables : François Aubart et Jagna Ciuchta
Invité·es : Clara Pacotte, Hélène Giannecchini
On associe souvent la pensée queer à une méfiance vis-à-vis des essentialisations et des normes qui définissent les sexualités ainsi que les genres selon des critères immuables, définitifs. Elles ont aussi une grande influence dans nos façons d’agir, dans nos interactions et dans nos activités quelles qu’elles soient. C’est cela que nous voulons approcher durant ces séances, le désordre actif comme motivation, ce que les pratiques queer nous font lire, ce que les théories queers font à la pratique.
Peut-on inventer des méthodes méfiantes des catégories ? Comment formuler des alternatives qui ne se solidifient pas ? Comment mettre en lumière des voix tues sans les éteindre ? Voilà quelques-unes des questions que nous aimerions explorer. Sans programme préalable, porté·es surtout par un désir de partage et de découverte, nous voudrions d’abord discuter ensemble de théories et de recherches qui nous passionnent, de celles qui nous seront présentées par les étudiant·es impliqué·es et par quelques invité·es. Ces échanges permettront, nous l’espérons, de réunir un matériau et des pistes pour réaliser, l’année prochaine, un projet de
publication.
Le nom de cet ARC et de cette Ligne de recherche est une citation du livre de Monique Wittig « Le Corps lesbien ».