Ygrec

2025

NEGO FUGIDO, MÉMOIRES QUILOMBOLAS
Exposition monographique de Nicola Lo Calzo au Centre d’art Ygrec-ENSAPC

Exposition du 5 juin au 12 juillet 2025
Vernissage le jeudi 5 juin 2025, de 19h à 21h

Commissaire de l’exposition : Ioana Mello

Des cendres et du feu

L’exposition de Nicola Lo Calzo, Nego Fugido, mémoires quilombolas, propose une immersion sensible et engagée dans un processus de réaffirmation de la liberté.

Chaque année, au sein de la communauté quilombola [1] d’Acupe, au Brésil, se déroule le Nego Fugido : une performance rituelle qui rejoue la déshumanisation de l’esclavage et la lutte des esclavisé·es pour l’émancipation. À la manière de tableaux vivants, cette mise en scène fait émerger, depuis le point de vue des subjugué·es, une mémoire incarnée de l’oppression et de la résistance.

À rebours des récits dominants, le Nego Fugido construit un contre-récit souverain, porté par celles et ceux dont l’histoire a été longtemps niée ou effacée. Par cette pratique, la communauté se réapproprie son passé, le revisite à l’aune du présent, et propose une lecture plus complexe de l’héritage colonial, toujours vivant au Brésil comme ailleurs. La performance du Nego Fugido agit ainsi comme un acte de médiation mémorielle, au croisement de l’art, de la politique, de la spiritualité et de la transmission. Et nous interpelle collectivement : quelles voix façonnent notre mémoire historique ? Qui décide des récits qui fondent une nation ?


[1] un quilombo désigne une communauté formée par des esclavisé·es en fuite dans des régions reculées, la forêt amazonienne ou le sertão

LES AVANT-CHOSES, PRE-HISTOIRE D’UN LIEU
Archives lieux-passerelles, entours, de Cergy à Portbou

Exposition collective du 5 février au 17 mai 2025
Vernissage le 1er février 2025, de 17h à 21h

Avec : Lorena Almario Rojas, Dylan Altamiranda, Emma Bougaeff, Paul Caillard, Lou Dalifard, Emma Fleury-Cancouet, Kwama Frigaux, Elias Galindo Lopez, Louise Guegan, Myriam Houri, Lou-Pepita Iribarne-Carpentier, Soli Jeon, Yeongseo Jee, Shumeng Li, Gaëtane Martinot, Luciano Ortiz, Elea Roussel, Camille Simon Baudry, Greta Tessitore, Yu-Wen Wang.

Sur une proposition de : Alejandra Riera, Laurence Vidil, Samuel Garland et Nicolas Charbonnier.

De l’automne 2020 à l’hiver 2024, nous avons rencontré un lieu que nous avons nommé, assez vite : la parcelle [1]. Se concentrer sur ce qui était peu observé —une parcelle de terre délaissée, peuplée en arbres et végétaux qui poussaient inlassablement autour des grilles de deux terrains de tennis à l’accès libre, et même sur les sols d’un parking entrecoupé par les longues allées des tilleuls—, a permis de créer un temps autre, presque suspendu, rêvé. Et d’approcher en même temps l’existence et la réalité propre de ce lieu-parcelle, tout comme celle de son passé paysan, d’une terre d’un village rural enseveli sous une cité administrative. Nous avons ainsi arpenté à différentes saisons de ces quatre années, ses quelques 7000 m² de terre où le coucher du soleil pouvait encore être apprécié depuis le parc adjacent et où les ombres d’arbres —des plus anciens au plus jeunes—, procuraient leur fraîcheur. […]

WHO PUT BELLA IN THE WITCH ELM?

Exposition collective au Centre d’art Ygrec-ENSAPC
Vernissage samedi 30 novembre de 17h à 21h
Du 04.12.2024 au 18.01.2025

Avec : Mathis Collins, Raphaël Delannoy, Léontine Deslandes, Sveva Diolaiti, Gral et Isadora Guzniczak.
Commissariat : Gral

Le Centre d’art Ygrec donne ses clés à un groupe d’artistes et étudiant·es issu·es de l’ENSAPC pour construire un projet de A à Z : iels assument à la fois la création de leurs œuvres, le commissariat, le montage et la médiation de l’exposition.

Celle-ci a pour origine un fait divers : au creux d’un arbre planté au milieu de la campagne anglaise du Worcestershire, le cadavre d’une femme est découvert un matin d’avril 1943. Bientôt, des graffitis anonymes apparaissent sur les murs du village voisin, répétant cette même question un siècle durant : « Who put Bella in the Wych Elm? » (Qui a mis Bella dans l’orme aux sorcières ?) Par le mystère qui les entoure et le contexte rural dans lequel elles se situent, ces inscriptions évoquent les possibilités horrifiques du folklore, point de départ d’une exploration que cette exposition se propose de faire à travers l’héritage artistique du cinéma d’épouvante.